-
de jour, bébé a plusieurs nouvelles capacités psycho-motrices, qui attisent sa curiosité envers son environnement et créent de nouvelles frustrations
-
le soir, bébé a du mal à s’endormir à cause de son envie d’explorer le monde et du stress du aux frustrations d’apprentissage de ses nouvelles capacités
-
la nuit, son sommeil se transforme avec de nouvelles phases comme l’adulte. Malheureusement, si bébé est stressé, chaque transition entre phases est une nouvelle occasion de se réveiller.
La métaphore de la pièce sombre
- À fond ! Vous foncez vers la porte en courant. Peut-être arriverez-vous à franchir la porte, peut-être pas… mais il est certain que vous vous serez fait très mal !
- Vous subissez sans rien faire. Vous ne bougez pas, et attendez que la situation s’arrange toute seule. Cela pourrait prendre longtemps…
- À tâtons. Vous avancez lentement, en essayant de comprendre quels obstacles se dressent devant vous.
-
Votre objectif ? Avoir un bébé qui fait ses nuits. Ou plus exactement qui fait vos nuits.
-
Votre stratégie ? Quelle est votre préférée parmi :
- À fond ! Vous le laissez pleurer, sans prendre en compte les dangers pour sa santé et les séquelles psycho affectives qui peuvent en résulter. Je ne vous le conseille pas, les explications sont dans cet article.
- Vous subissez sans rien faire. C’est tellement fatigant de se réveiller plusieurs fois nuit pendant des semaines, voire des mois, que je ne vais pas vous blâmer. Mais l’amélioration pourrait mettre longtemps à arriver.
- À tâtons : vous testez. Vous essayez de comprendre quels sont les obstacles et vous progressez doucement. C’est cette troisième stratégie que je voudrais vous proposer dans cet article.
Pour un résumé de cet article texte sous un autre angle, regardez cette vidéo :
Solution n°1 : satisfaire la curiosité de bébé
-
faire des promenades dans la nature ou dans un espace vert avec bébé. De préférence en écharpe de portage pour maximiser son sentiment de sécurité, mais la poussette marche aussi
-
poser bébé un ou deux heures par jour à un endroit où il pourra observer la nature en toute sécurité
-
socialiser / imiter : emmener bébé à un endroit où il pourra observer d’autres enfants
Comment limiter le stress de bébé à 4 mois ?
Solution n°2 : Atténuer le stress chez les tous-petits
-
Assurez-lui jour et nuit un maximum de contact physique
-
Devancez les frustrations en satisfaisant rapidement ses besoins
-
Si possible, allaitez votre bébé
-
Si vous allaitez, évitez les drogues et les médicaments pouvant avoir un effet néfaste sur bébé
-
Protégez bébé des blessures et des événements effrayants
-
Et surtout, surtout, un des points les plus importants : faites le maximum pour satisfaire vos propres besoins physiques et émotionnels !
Solution n°3 : Se focaliser sur le stress dû à l’apprentissage
-
dès la naissance : le mobile de Munari, composé de formes géométriques, de 2 couleurs très contrastées et d’une boule brillante. Tout ceci pour stimuler la curiosité du bambin qui a des capacités visuelles très limitées à cet âge
-
entre 1 et 2 mois : le mobile de Gobi, composé de sphères de même taille en dégradé d’une seule couleur. C’est bien entendu pour inciter l’enfant à distinguer les nuances dans les couleurs.
-
vers 3-4 mois : le mobile des octaèdres, composé de 3 octaèdres rouge, bleu et jaune, de tailles différentes. Ce mobile a pour but de stimuler la perception du relief.
-
vers 3-4 mois : le mobile des danseuses, composé de formes stylisées, et de nombreuses couleurs. L’intérêt pour l’enfant réside dans le mouvement des formes très légères.
-
un anneau très fin suspendu à un élastique

-
un grelot suspendu à un élastique
-
un kusudama suspendu sur un élastique : c’est une grosse balle de préhension composée de 2 tissus de couleurs contrastées, qui va servir aussi en version libre (non suspendue)
-
adaptés à la taille et à la force de l’enfant
-
qui ne roulent pas quand ils tombent : ce serait très frustrant pour l’enfant de voir son hochet s’éloigner de lui dès qu’il lui échappe des mains
Solution n°4 : gérer les pleurs (de jour et de nuit)
Répondre au besoin immédiat
Que faire face aux pleurs de décharge ?
Les réactions contre-productives
Le pire serait bien entendu de laisser bébé pleurer seul : j’explique pourquoi dans cet article.
La solution validée par la recherche
- Répondez à ses besoins immédiats, et considérez la suite s’il n’est pas soulagé
- Prenez le bébé dans vos bras, asseyez vous confortablement et regardez son visage. S’il a les yeux ouverts, regardez-le dans les yeux. Tenez-le calmement, sans le secouer ni le bercer
- Respirez à fond et détendez-vous. Prenez conscience de l’amour que vous avez pour lui
- Parlez à votre bébé. Dites-lui : « Je t’aime. Je t’écoute. Tu es en sécurité avec moi. Je vais rester avec toi. Tu peux pleurer si tu le veux.
- Vous pouvez aussi chercher à deviner la cause de ses pleurs et formuler vos pensées : « La journée a été trop pénible pour toi ? Nous avons fait trop de choses aujourd’hui ! » Dites lui que vous comprenez comment c’est dur d’être un bébé, que vous voulez l’aider à se sentir mieux.
- Restez conscient de vos propres émotions. Si vous avez besoin de pleurer avec lui, allez-y. Expliquez-lui que vous êtes triste.
- S’il détourne le regard, dites-lui : « S’il te plaît, regarde-moi. Je suis là. Je veux que tu te sentes en sécurité avec moi ».
- Restez avec votre bébé et continuez à le tenir tendrement jusqu’à ce qu’il cesse de pleurer de lui-même
Conclusion
- Rosa Jové : « Dormir sans larmes », 2006
- Angeline Stoll Lillard : « Montessori, une révolution pédagogique soutenue par la science », 2018
- Patricia Spinelli : « Cahier d’activités Montessori pour les nuls, 0-3 ans », 2017
- Aletha Solter : « Pleurs et colères des enfants et des bébés », édition de 2015.

Emmanuel
Je suis fan de chocolat, de Jean-Jacques Goldman et de ballades en pleine nature.
J’adore aussi câliner ma fille et décortiquer les études scientifiques sur le sommeil bébé et le bonheur en famille.
Mais je n’ai encore rien trouvé sur comment le chocolat peut nous aider à devenir de meilleurs parents … aidez-moi !
Le titre annonce 4 solutions mais je ne les vois pas dans le article
Bonjour Céline
Merci pour votre commentaire : effectivement, ce n’était pas clair du tout.
J’ai maintenant changé les titres des paragraphes pour préciser ce que j’avais en tête.
A bientôt
Emmanuel
J’ai des jumeaux de 6 mois et demi qui me réveillent toutes les heures (ensemble ou en relai !).
Mon fils n’a jamais dormi plus de 3h d’affilées et pourtant il s’endort régulièrement en pleurant sans mess vas ou ceux de son père
Ma fille ne s’endort sans le sein qu’en echarpe ou rarement en poussette. Cette nuit son père l a tenue dans ses bras pendant 1/2h en accueillant ses pleurs elle a hurlé jusqu’à en vomir … Et s’est calmée en 5 sec quand j’ai fini par la prendre. Elle a attrapé mon sein pour tetouiller (Elle n’a pas bu, elle n’avait pas soif).
Je suis franchement dubitative sur cette technique … Et épuisée le cododo avec les 2 enfants au sein signifie beaucoup de douleurs articulaires
Bonjour Mallory
Effectivement, je comprends vos doutes et votre épuisement. Aucune méthode ne marche sur tous les bébés, car chaque enfant est unique.
Et dans l’approche proposée par Aletha Solter, la difficulté est de faire la différence entre des pleurs de décharge et des pleurs liés à un autre besoin. Pour cette raison, je suis maintenant moins enthousiaste avec cette approche qu’au moment où j’ai écrit l’article.
Par contre, je reste confiant dans toutes les autres solutions proposées dans cet article.
Je vous souhaite de bientôt passer de meilleures nuits avec vos jumeaux. C’est déjà épuisant avec un seul enfant qui se réveille la nuit, alors avec deux… Je vous tire mon chapeau !
Bon courage
Emmanuel
Ma fille a bientôt 4 mois. Elle a des pleurs de décharge depuis sa naissance. En effet, la difficulté c’est de repérer que ce n’est pas autre chose. Dans ces moments là, je porte ma fille en lui disant qu’elle a raison de s’exprimer, que c’est bien et que cela doit être dur la vie de bébé puis je lui chante une chanson douce en marchant doucement. Je ne trouve pas rassurant de la tenir fermement sans la bercer… D’ailleurs si je la pose ou que j’arrête de marcher, les pleurs changent, elle me fait bien comprendre que ce n’est pas ce qu’elle attends de moi (ou de son papa qui utilise la même technique).
On connaît l’existence des pleurs de décharge, puisque je les utilise moi même en tant qu’adulte. Notre méthode avec notre fille s’est donc faite au feeling.
Par contre, je ne suis pas pour rajouter à mon bebe des émotions à gérer et c’est ce que l’on fait quand on pleure avec lui. Certes je lui explique que je ne suis pas bien parfois en lui disant toujours qu’elle n’en est pas la cause et que je l’aime, mais pleurer je le fais loin d’elle. Avec elle, je mets des émotions de côté pour me consacrer à elle…
Merci beaucoup Nathalie pour votre témoignage très émouvant !
Cordialement,
Emmanuel
Bonjour,
Notre petite Alice va sur ses 5 mois et depuis 1 bon mois les nuits sont plus difficiles (reveils toutes l 2h voir 1h des fois). J’ai l’impression que seul le sein l’apaise et la rendort. Que faire?
Est-ce que parmi les besoins immédiat il n’y aurait pas également la fatigue et le besoin de sommeil justement ?
A ce moment là, donner la tétine ou la tétée n’est pas juste pour arrêter les pleurs mais simplement pour endormir.
Je viens sur vos conseils de laisser pleurer pendant 15min ma fille qui était clairement fatiguée mais ne voulait pas faire sa sieste. J’aurais pu à la place dès le début la mettre dans son écharpe et éviter totalement les pleurs et satisfaire son besoin de sommeil (ce que j’ai fini par faire et qui a marché instantanément).
Je me questionne du coup sur la validité de l’approche proposée ici.
Un avis ?
Bonjour Jean-Matthieu
Et merci pour votre message !
Si on a bien identifié le besoin de notre enfant, alors il faut essayer d’y répondre immédiatement, je suis tout à fait d’accord.
Et oui, clairement le besoin de sommeil fait partie des besoins immédiats !
Ce que je voulais dire dans cet article, c’est si on n’arrive pas à identifier le besoin immédiat, alors le problème est peut-être juste un excès de stress ou de frustration, et dans ce cas pleurer (un peu) peut faire du bien.
Proposer un câlin toutes les 2 ou 3 minutes permet aussi souvent de répondre au besoin.
Bonne journée
Emmanuel